Pour les vacances de septembre bien méritées, nous avions décidé de découvrir une des îles du Vanuatu:
Ambrym.
Un peu de culture avant de vous plonger dans notre périple(vive Wikipédia).
Le Vanuatu est situé au nord est de la Nouvelle calédonie, c'est une république composée de 80 îles pour la
plupart volcaniques. Anciennement appelé Nouvelles hébrides , colonie gérée conjointement par le Royaume Uni et la France. depuis 1980 c'est une république indépendante qui a pris le nom de
Vanuatu.Certaines îles parlent donc anglais ou français en plus des 120 langues mélanésiennes, la langue parlée par tout le monde est le bislama qui est un mélange d'anglais avec quelques
expressions françaises.Ce pays est peuplé de 192000 hbts.
Après une heure de vol nous sommes arrivés sur l'île d'Efate et avons rejoint nos compagnons de trek à Port Vila
capitale du Vanuatu avec 35000 hbts. Nous avons pu admirer la présentation des fuits et légumes au marché dans lequel nous avons dégusté des tomates au bon goût de tomates du sud!!!!
Les femmes vendent, mangent et dorment sur place.
Le lendemain nous devions prendre un avion pour rejoindre Ambrym mais il était annulé et nous avons dû être
relogés dans un hôtel... 4 étoiles
Nous avons apprécié ce luxe non prévu et au frais d'Air Vanuatu .
Spas, coktails ,salle de muscu, promenade en kayak et farniente, il fallait une préparation pour ce
trek.
Le lendemain est arrivé et nous avons pu prendre notre avion 18 places sans hôtesse et sans sac à vomi...
l'arrivée à Craig Cove sur l'île d'Ambrym fût douce car l'atterrrissage se fait sur l'herbe.
Petit aérodrome dans lequel il n'y a ni toilettes ni distributeur de boissons fraîches mais notre voiture nous
attendait (ouf! car il n'y a que 5 voitures dans cette partie de l'île).
Nous avons roulé 1 heure avant de rejoindre La linda village où nous avons rejoint nos guides et nos porteurs.
Les hommes portent nos gros sacs à dos, les femmes les tentes et les enfants nous ont suivis pendant une
partie du trajet. Certains marchaient pieds nus, d'autres en claquettes et d'autres en chaussures diverses. Léonie a offert des chaussures aux enfants du village, cela fera sûrement des
heureux.
Les jeunes femmes qui nous accompagnaient étaient souriantes, et à en croire le volume sonore de leurs rires
elles ont dû se raconter des histoires plutôt amusantes.
C'est le dos léger que nous avons abordé la montée vers la caldéra (partie effondrée du volcan ), nous avions
moins de mérite à grimper d'un bon rythme mais nous sommes montées de 700m en 4heures.
Cette sculpture sur fougère arbrescente était le repère du quart de la montée, Léonie s'est appuyée sur elle en disant qu'elle n'y arrivearit pas.
avec l'encouragement de Jimmy
notre guide local , de Titou et de sa fille Mily, Léonie a pousuivi la montée.
Voici nos compagnons de trek: michel l'organisateur passionné par tous les volcans, Titou , Cécile et
faustine.
La montée alternait entre longs passages dans la forêt humide et de courts passages dégagés avec des points de vue superbes sur la côte rocheuse et les sommets
montagneux.
Après 4 heures , nous arrivons enfin sur la caldéra avec une vue imprenable sur le volcan d'où
sortent des gaz.
Nous avons installé notre campement dans une forêt de palmiers et de fougères arborescentes.
Les guides ont emménagé ce camps de base en montant les réservoirs d'eau et en construisant cet abri bien utile pour se protéger de la pluie très présente .
Pub pour Décathlon avec les two secondes qui se sont avérées étanches mais encombrantes à transporter. La plus petite était celle des parents, nous étions un peu à
l'étroit.....
Après une pause, nous sommes partis à l'ascencion du Marrum , laissant les trois filles récupérer de leurs heures de marche. Après 2 heures de montée en dévers nous
avons été récompensés de nos efforts : un spectacle "beau à pleurer "( dirait Michel) s'offrait à nous . Dans l'obscurité le bouillonnnement et les éclaboussures du lac de lave
illuminent tout le ciel. Face à ce spectacle certains poussent des cris, d'autres restent silencieux mais aucun ne reste indifférent à ce moment que nous offre la nature.
Après ce spectacle et 2 heures de descente, nous voilà rentrés au camps.
Après une bonne nuit de repos (entrecoupée de nombreuses averses), nous sommes partis observer le Membo avec
tout le groupe.
Nous approchons du sommet dans un paysage lunaire puis nous grimpons sur une crête étroite avec une vue sur les
anciennes coulées de lave recouvertes de mousses et de quelques orchidées.
Au pied du sommet que vous voyez au fond se trouve notre camps de base.
Arrivés en haut nos guides Guidiane, Jimmy et Glenn installent les cordent afin de descendre dans le cratère mais le temps en décidera autrement. Le brouillard s'installe
, les gaz remontent , il faut rebrousser chemin.
Au camps de base tout se passe autour du feu que Jimmy, Guidiann ou Glenn met en route dés le matin avec du bois monté du village.
Guidiann sculpte des cuillères en bois .
Glenn coupe des coeurs de palmier que nous appécions d'autant plus que nous n'avons aucun fruits ou
légumes.
Cécile profite du hamac entre 2 averses.
Léonie surveille le feu.
Le jour suivant nous repartons à la conquête du Membo, cette fois le cratère est dégagée.
La descente vers les entrailles de la terre commence, nous nous accrochons à la corde et nous approchons du trou du diable.Nous mettons des masques mais les guides n'ont
pas l'air dérangés.
Les filles se régalent de descendre cette pente abrupte .
Le lac de lave est là bouillonnant, explosant , plus petit que le Marrum mais impressionnant car nous voyons les hautes falaises qui l'entourent.
Le retour vers le camps de base nous offra des vues magnifiques sur la Caldéra.
Le coucher de soleil donne des couleurs presque irréelles aux différents reliefs.
Le lendemain nous sommes passés voir la fin de la coulée de lave de 1989 avant de retourner une dernière fois au Marrum (qui veut dire volcan dans la langue
locale).
Nous espérions que Faustine pourrait enfin voir ce spectacle magique que nous ne reverrons peut-être
plus.
Faustine est fin prête (en langage caldoche) pour affronter les gaz.
Nous montons avec le brouillard, arrivés au sommet il semble s'évaporer, nous avons croisé les doigts pour voir ou revoir ce gros lac de lave qui n'est apparu que depuis
2 ou 3 ans et peut disparaître dans les mois à venir.
Nous prenons conscience de la chance que nous avons ....
Faustine s'approche de la bouche et le spectacle s'offre à elle, je vois ses yeux briller, elle est subjuguée comme nous le sommes tous. Quel bonheur de vivre cela avec
sa famille!!!!!!
Cette lave est de la roche en fusion qui monte à une température de 1200 degrés.
Après une nuit de rêves rougeoyants, nous quittons le camps en traversant la caldéra pendant 3 heures de paysages noirs , verdoyants ,moussus mais plats .
Nous redescendons les contreforts de la caldéra dans une forêt humide très dense , pour enfin rejoindre le
village d'Endu .
Nous apercevons parfois un bout de mer au travers les feuilles des palmiers et des tulipiers du Gabon.
Sur la plage les gens du village nous ont préparés une surprise : décorations végétales, cabane pour se reposer et....
un buffet de fruits frais: papayes, pomelos, jus de coco ... tout ce dont nous rêvions quand nous mangions nos pâtes, notre riz, notre thon, notre pâté...
Les porteurs apprécient aussi la fin de cette descente.
Même dans le village tout est décoré avec des palmes et des hibiscus, les habitants nous accueillent avec beauté.
Les cases sont construites à base de palmes de cocotiers tressées, et sont un peu surélevées.Il y a une case
pour dormir, une case pour la cuisine, une case pour le feu, une case toilettes et douche.
Nous faisons la connaissance de la famille de Glenn: son fils Daniel et sa femme Hélène.
Nous allons faire nos courses dans un des trois magasins du villages qui compte 300 habitants. il y a de tout et à la fois presque rien. Il y a peu d'alcool et
c'est tant mieux car c'est un fléau le WE en NC . Ils ne boivent pas d'alcool, n'ont pas d'armes à feu mais ils ont le téléphone portable qui sert de montre , de lampe de poche et en plus de
téléphone.
Au Vanuatu les hommes prèfèrent le kava qu'ils vont boire dans les nakamals.
La racine est broyée , mélangée avec de l'eau puis filtée, ce qui donne une boisson aux vertus relaxantes. On la
boit dans un shell(demie noix de coco).Nous avons observé la préparation et en avons bu: goût d'herbe et de tisane, la langue est un peu endormie mais il paraît qu'il faut en boire plus pour
sentir les effets relaxants.Certains ont essayé d'exporter ces racines pour les utiliser comme enxiolytique mais cela ne se conserve pas bien.
Je ne sais pas si c'est le kava mais la nuit fût paisible bien que tous les coqs du village se sont relayés pour nous réveiller très tôt.
Nous avons visité l'école(payante et anglophone) qui compte 4 classes et 62 élèves.
Tous les affîchages sont écrits à la main, pas de photocopieuse(pas d'électricité) mais des enfants qui apprennent quand même avec le sourire.
L'uniforme est obligatoire ... quand il est propre...
Les enfants étaient contents de nous montrer leurs classes mais ils rigolaient de notre étonnement .
Rendons hommage à la maternelle, ici il y a une kinder scool dans laquelle nous avons vu les oeuvres des enfants(empreintes,tracés divers à la peinture sur des bouts de
feuilles). ce jour là pas de classe car l'instit a du se rendre à Port Vila et bien sûr pas de remplaçant qui vient avec une des seules voitures de l'ouest (2 ou 3 voitures).
Nous faisons le tour du village: la grand mère prépare les palmes pour tisser.
La fille tisse des paniers avec des palmes de cocotier.
La belle fille tisse un panier qu'elle m'a offert .
Une autre femme coud avec une singer et la force du poignet (petite pensée pour lydie qui ne doit pas envier les
conditions de cette jeune femme).
Une autre prépare le lap lap: morceaux de magnoc ou igname ou courge recouvert de coco râpée enveloppés dans des feuilles de bananier et cuit dans des pierres
chaudes.Nous avons goûté ce plat: c'est bon mais estouffadou.
Les hommes avaient préparé un spectacle qui nous permettait de comprendre comment leurs ancêtres chassaient des cochons sauvages,des poules ... avec des pièges.
Ils nous ont offert une danse
traditionnelle en tenue qui a fait rire les enfants du village qui n'ont plus l'habitude de voir leurs papas vêtus si légèrement.
Nous avons visité la case sur pilotis de notre guide Guidiann (encore célibataire et très bricoleur).On peut apercevoir un dessin de Jésus: ils sont très croyants mais
pratiquent aussi la magie noire.
Le lendemain matin , après avoir dit aurevoir à Calo la mascotte du village qui se promène avec un couteau à la
main à à peine 15 mois et ...
embrassé le plus jeune du village dans les bras de sa maman accueillante et souriante... nous avons quitté
Endu et ses habitants chaleureux.
Mais avant d'embarquer dans notre petit avion , nous avons rencontré Tom qui perpétue la tradition des dessins
qui étaient un moyen de communication entre les différents groupes linguistiques.
Il dessine sans lever le doigt du sol, il connaît une trentaine de dessins et ceux-ci sont classés au patrimoine
de l'UNESCO afin de mettre en place une formation qui permettra de ne pas perdre cette tradition.
Notre avion était à l'heure et s'il avait été annulé , sur Ambrym nous n'aurions pas été logés dans un hôtel 4
étoiles (il y aucun hôtel).Dernière vue sur Ambrym.
Après ce vol, nous avons passé une nuit et un jour à Port Vila mais pas de possiblité de faire
chausser la carte bleue car dés le samedi 12h tous les magasins sont fermés. Nous étions hors du temps et nous allons retrouvés un bon lit avec bonheur mais pas la ville. Nous avons la chance
d'avoir vu ces lacs de lave, d'avoir rencontré les habitants d'Endu. C'est sûr nous avons encore d'autres îles à découvrir, d'autres rencontres à faire au Vanuatu.